La cueillette
Chez les voisins pour l’eucalyptus et les feuilles de figuier,
les roses trémières et l’artichaut de mon jardin,
chez une amie pour la gaude et l’écorce de poirier,
au bord de la voix ferrée pour la prèle et le peuplier,
mais au bord de la Loire pour beaucoup d’entre elles.
Cette profusion à portée de main m’enchante à chaque fois.
Les sommités fleuries de la tanaisie.
Les pétales des roses trémières
Le millepertuis
La prèle
Le séchage
Dans le grenier, directement sous l’ardoise, les végétaux sèchent sans lumière. Il peut y faire très chaud.
Les toiles
Des amis, des grand-parents d’amis, des voisins, des connaissances, des trouvailles dans les vide-greniers, d’Emaïus, les vieux draps et torchons viennent de plusieurs endroits. Certains datent de plus d’un siècles. Ils ont été rapiécés et battus au lavoir. Certains sont neufs, amidonés, raides, dans leurs emballages d’origine des années 50. Certaines toiles viennent de grandes maisons d’ameublement. Et dans tout ça, quelques métrages sont de simples toiles de coton achetées récemment.
Le mordançage
Pour que la teinture prenne et soit solide à la lumière, il faut préparer la fibre dans des bains. Cette étape s’appelle le mordançage. Suivant les recettes et les couleurs désirées, certains mordants sont chimiques, d’autres naturels, certains demandent plusieurs jours de préparation, d’autres quelques heures. On utilise par exemple de l’alun, de la crème de tartre, des feuilles de sumac, du sulfate de fer, du bois de campêche, de la noix de galles.
Le bain de teinture
Toujours suivant les recettes et les couleurs désirées, les plantes ou les écorces doivent être trempées puis portées à ébullition.
Parfois, les couleurs sont obtenues par macération de baies (Sureau, Phytolacca, Vigne sauvage)
Les teintes
On peut teindre les toiles, mais aussi les fils!